Le jour venu,
À l’heure, à l’instant,
Je me retirerai de tout
Y compris de moi-même
Pour n’être plus
Ni moi, ni même
Évidemment.
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Ayant parcouru la plaine du temps
Un jeune loup trop pressé
Est à l’orée du bois de la mort.
Il se retourne un instant encore
Pour contempler ce temps géographique
Que le torrent de sa vie a traversé
Sans laisser de trace.
De guerre lasse, il fait un pas,
Le dernier peut-être,
Et découvre,
Sans trop y croire,
Que l’on peut marcher,
Longtemps encore,
À pas de loup,
Dans le bois de la mort.