LE CONSTAT EST SANS APPEL
Malgré mon inculpation comme militant du FLNC et les contraintes judiciaires qui me sont imposées, j’ai engagé au début de l’année 2021 une relance de la Cunsulta Naziunale (5ème point du Manifeste historique du Front) en espérant qu’il existait encore un nombre suffisant de patriotes capables de ne pas aliéner leur liberté à des partis, des clans et des chefs de clans agissant dans le cadre des institutions françaises.
J’ai initié pour cela le groupe «Simu u Populu Corsu » (693 adhérents)
Lorsque sont arrivées les élections territoriales les trois quarts des adhérents se sont empressés, sur injonction des chefs de clan, d’aller déposer un bulletin dans les urnes de la république française.
J’ai donc restreint le groupe en espérant que s’y retrouveraient des patriotes libres. Ainsi, la «Cunsulta Naziunale di u Populu Corsu » a rassemblé environ 220 personnes. Ce nombre pouvait être constitutif d’un mouvement important. C’était sans compter sur l’infiltration idéologique et physique des clans nationalistes. Cette infiltration a entraîné une déliquescence du groupe. Le 24 octobre 2021, 75 personnes s’étaient engagées à être présentes à Corti. À peine une trentaine était au rendez-vous. Par ailleurs, le recueil des motions préparatoires à l’assemblée générale était seulement demandé par 9 personnes ce qui témoigne d’un désintérêt manifeste de la grande majorité des 220 « adhérents » pour assurer la suite du processus. Naturellement, comme d’habitude, les élections françaises fascinent à ce point certains de nos compatriotes qu’ils s’y distraient sous des formes diverses vides de sens.
Peu intéressés à la théorie (motions d’orientation) fondamentale pour tout mouvement politique, on pouvait penser qu’une pratique militante était en mesure de compenser ce manque d’attention pour les idées.
La proposition d’une action de terrain (affichage) était donc faite.
À peine 12 personnes se manifestèrent et tout juste 5 pour contribuer de façon modique aux dépenses d’impression et d’expédition des affiches.
On ne peut que remercier cette poignée de patriotes conscients et souhaiter bonne route aux autres dans des partis nationalistes qui apportent chaque jour un peu plus la preuve de leur impuissance à assurer la survie du peuple corse.
La messe est dite.
Pour notre pauvre peuple, hélas, c’est un requiem.